Virginia Markus, militante antispéciste suisse, a reçu samedi 15 décembre le Champignac d’or 2018 pour sa déclaration : « Il faut réfléchir à la survie professionnelle des bouchers sans que les animaux soient tués à la fin ». Lauréate, parmi plus de 40 candidats, de ce Grand prix du Maire de Champignac, qui récompense chaque année, depuis 1988, les bons mots des personnalités romandes, Virginia Markus défend depuis plusieurs années la cause animale.
Auteure d’un ouvrage remettant en question l’éthique de la filière suisse du lait, elle est également l’auteure d’un manifeste antispéciste paru en 2018. Ce manifeste, Désobéir avec amour, dénonce l’injustice liée à l’exploitation et la commercialisation des animaux et dénonce le spécisme, c’est-à-dire la discrimination reposant sur le seul critère de l’espèce. Par contraste, l’antispécisme milite en faveur de la reconnaissance des droits des animaux, qui devraient être considérés au même titre que l’espèce humaine.
- Désobéir avec amour. Manifeste antispéciste est disponible en version papier sur le site Unithèque.
- Industrie laitière, une plaie ouverte à suturer ? : regard éthique sur la filière suisse du lait est disponible en version papier sur le site Riponne.
Pour aller plus loin, quelques ouvrages récents sur l’antispécisme et les droits des animaux, poursuivant ainsi la réflexion fondatrice de Peter Singer, philosophe australien et auteur en 1975 de La libération animale :
- Yves Bonnardel, Pierre Sigler et Thomas Lepeltier (dir.), La révolution antispéciste, disponible en version papier sur les sites Unithèque et Riponne.
- Alain Finkielkraut, Des animaux et des hommes, disponible en version papier sur le site Riponne.
- Frédéric Lenoir, Lettre ouverte aux animaux (et à ceux qui les aiment), disponible en version papier sur le site Riponne.
- Matthieu Ricard, Plaidoyer pour les animaux : vers une bienveillance pour tous, disponible en version papier sur le site Unithèque et Riponne.
Et pour terminer, un bon mot de Philippe Leuba, conseiller d’état vaudois, nominé lui aussi dans le cadre du Grand prix du Maire de Champignac 2018 : « La cause animale ne justifie pas qu’on livre en pâture des éleveurs ». A méditer pour la nouvelle année…
Maël Goarzin
Responsable des collections de philosophie et de psychologie, BCUL site Unithèque