Cormac McCarthy est décédé le 13 juin 2023. Celui qui était peut-être le plus grand écrivain nord-américain du XXIe siècle nous a laissés et n’écrira plus. Comme avant lui Faulkner, Fante, Bukowski, Steinbeck. Il est parti dans son lit, paradoxe pour celui qui aimait les cowboys, les chevaux, les grands espaces. On a pu les visiter avec lui, ces paysages, les ressentir, y poser le pied. Dans sa Trilogie des confins, il nous a donné à toucher le Mexique, le désert, la sueur des chevaux, et l’amour fou. On a voyagé avec lui, on a ri, on a eu peur – parce que chez les cowboys, il y a toujours à un moment des pistolets, un couteau, du sang. On a eu la tête qui tournait de ses accélérations fulgurantes et de ses descriptions minutieuses, détaillées, inimitables. On y était, en somme. Ça vous prend à l’estomac. On en redemande.
Il va nous manquer. On se consolera peut-être avec une belle réédition et en attendant on relira sa grande, belle et solide littérature, en commençant même par la fin, par exemple le dernier volet de sa trilogie, parce qu’on peut se le permettre, parce que chaque texte d’un écrivain de cette trempe existe indépendamment des autres : Des villes dans la plaine.
Crédit image : Jérémie Rudaz