Jeudi, le 20 juin 2024, le solstice d’été est intervenu et a marqué l’entrée en période estivale avec la journée la plus longue de l’année, à savoir la journée avec l’intervalle le plus long entre le lever et le coucher du soleil. Et alors découvrez le parcours de cette étoile par le biais de la musique !
Tout le monde connaît l’introduction grandiose du poème symphonique de Richard Strauss Also sprach Zarathustra (1896), rendue célèbre par le générique du film culte 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick et bien d’autres reprises. Ici, Strauss met en musique le lever du soleil sur les montagnes en utilisant une fanfare répétée trois fois en crescendo. On ressent très fortement l’ascension de l’astre qui donne la vie.
Le grouillement des instruments, les sonorités oniriques, la recherche d’une musique descriptive…tout y est dans le ballet Daphnis et Chloé (1912) de Maurice Ravel pour évoquer à la perfection l’éveil du jour et le lever du soleil. La musique parle pour elle-même ! Ecoutez la version « suite » extraite par Ravel lui-même et destinée au concert (suite no. 2).
L’observation d’une puissante œuvre de la nature a inspiré le compositeur américain Ferde Grofé. Dans sa Grand Canyon Suite (1931), il évoque des scènes particulières, dont le lever ainsi que le coucher du soleil. Grofé, connu surtout pour avoir orchestré la Rhapsody in Blue de Gershwin, nous guide vers ces deux phénomènes astronomiques par une musique descriptive. Au petit matin, le soleil se lève lentement, il apparaît à l’horizon, saupoudrant l’obscurité des riches couleurs de l’aube. Au coucher de soleil, au contraire, les nuances de la nuit balaient les teintes dorées du jour. Des cris d’animaux proviennent du bord du canyon et les sonorités s’estompent dans le lointain.
Le parcours du soleil est aussi le thème central de la Helios Ouverture de Carl Nielsen. Le compositeur danois, lors de son séjour à Athènes en 1903, se laisse inspirer par le soleil se levant et se couchant sur la mer Egée. Comme le soleil se lève sur la mer, une mélodie jouée par les cordes et les bois émerge de l’obscurité dans un crescendo qui laisse place à un orchestre compet. Les bois entament à la fin une mélodie gracieuse, d’où émerge le son des cuivres. Dans les dernières mesures, la musique s’apaise et le soleil s’enfonce dans l’horizon marin.
Le soleil au creux de vos oreilles par les collections musicales de la Riponne.
Et au creux de vos yeux par la plateforme medici.tv , mise à disposition pour vous par la BCUL. Vous y trouvez plein d’autres interprétations vidéo.
La série Prévisions musicales continue : rendez-vous au 4 septembre 2024.
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