Voyage en insularité

Intrigantes, rêvées, désirées ou redoutées, les îles nous fascinent.

« Le réel est entouré par le possible comme une île par l’océan. Nous vivons sur les plages du réel. » Vilém Flusser

S’invitant souvent dans l’actualité, les îles illustrent à elles-seules un univers à part entière, lieu de toutes les histoires, là où l’humain recompose le monde et où la vie tente de résister à la montée des eaux et à l’engloutissement définitif.

« Les îles préfigureraient-elles ce qui nous guette ? Assurément. Car ces marges du monde contiennent aussi les germes du changement, solutions empiriques ou révolutionnaires. Qu’elles soient froides ou chaudes, grandes ou petites, proches ou éloignées, sur-habitées ou désertées, vierges ou dévastées, elles ont en commun d’être des unités finies de territoire sur lesquelles peut se projeter un champ d’expérimentation. » Isabelle Autissier

Ces terres encerclées par les eaux revêtent un magnétisme qui, de tout temps, a inspiré les écrivains, les voyageurs ou les romanciers-géographes. Par leur singularité, elles suscitent des émotions, évoquent des expériences parfois imprévisibles et offrent aux récits une place particulière et ambivalente. Tantôt attractives, tantôt répulsives, symboles d’oisiveté et de loisirs pour les uns, de réflexion ou d’introspection pour les autres, les îles balancent entre le clair et l’obscur, l’enfermement ou la liberté. Romans d’initiation, récits d’aventures extraordinaires ou terrifiantes ou encore polars, ces mondes clos sèment dans leur sillage un souvenir tenace, qu’il soit agréable ou angoissant.

Sans avion, ni bateau, la BCUL, site Riponne vous propose une échappée autour du monde, d’îles en îles en explorant sa sélection insulaire (à l’entrée de Agora, du 19 août au 20 septembre 2024). Gageons que les embruns, le vent, les odeurs et les couleurs feront émerger de nombreux souvenirs de voyages ou vous feront patienter jusqu’à vos prochaines vacances !